STYX

Brunoo Krebs



Éditeur :L'Atelier contemporain


Livre

Langue d'origine :Français

Format :14,0 x 22,0 cm

Nombre de pages :296

Date de parution :09/17/2021

ISBN :978-2-85035-045-0

Prix :20,00 €

Argumentaire :

Bitumeux palimpseste, oriflamme de prière hissé dans les ténèbres, « Hollandais volant » manœuvré par allègres morts-vivants, Styx sème doute crucial. Vous n’êtes de nulle part, et vous n’irez nulle part (puisque vous irez partout). Le narrateur c’est vous, et vous n’êtes par conséquent plus rien, car hic et nunc dépossédé de tout. Ulysse, vous croyez séduire les sirènes, quand délurées succubes elles vous entraînent au fond des abysses. Orphée, Persée ou Jonas, vous imaginez défier Hadès, Minotaure ou Kraken, quand leur cancer vous gangrène moelle et cervelle – tandis qu’une spectrale, obsédante parentèle ressuscite et vous harcèle sans relâche. Ultime voyage ? Même pas. Juste éternel mal de mer à naviguer de Pétaouchnok à perpète (explorer villes, plages et bouts du monde quand vos défunts employeurs s’obstinent à vous renvoyer au diable vauvert, cornaquer ingérables, libidineux ados). Un cathartique humour noir structure cette Odyssée chamanique et burlesque, ponctuée de tsunamis et autres cataclysmes prophétiques. Langage paradoxal, son régime du double sens et de la double peine ricoche entre deux rives, jongle entre deux états (le réel et le surréel, le souvenir et sa transfiguration) dont il floute les contours ad libitum. Fantasmagoriques trompe-l’œil, mais stratégiquement enrochés (Gogol, Kafka, Buster Keaton), propulsent cette amoureuse, aventureuse version d’un mythe archaïque.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Bruno Krebs est né en 1953, entre Pont-Aven et Port-Manech. En 1971 il entreprend la rédaction du Voyage en barque. Une partie de ces 3 ou 4 mille récits brefs a été régulièrement publiée en revues ou sous forme de recueils, ces dernières années dans la collection « L’Arpenteur » chez Gallimard : Chute libre (2005), La Traversée nue (2009), Sans rive (2011). Leur forme a évolué, mais sans rupture ni s’éloigner du thème fondateur. Il a aussi publié Bill Evans live, portrait (2006), et très régulièrement collaboré à la revue « Théodore Balmoral ».