Geste (Le) du regard

Renaud Ego


Éditeur :L'Atelier contemporain


Livre

Langue d'origine :français

Format :16,0 x 20,0 cm

Nombre de pages :104

Date de parution :03/14/2017

ISBN :979-1-092444-52-0

Prix :20,00 €

Argumentaire :

La découverte des peintures de la Préhistoire s’est accompagnée du sentiment très puissant d’assister à une apparition. Cet enchantement a culminé avec la grotte de Lascaux puis avec celle de Chauvet, mais l’éblouissement qui continue d’envelopper les peintures laisse sur nos yeux une taie, semblable à un point aveugle, qui ne s’est toujours pas dissipée. Il est vrai que les préhistoriens ont concentré leur attention, non sur ce geste si novateur de rendre visible le monde sous la forme de figures, mais sur les usages supposés de ces premières images : être un passe-temps décoratif ou une tentative d’infléchir le succès de la chasse par « la magie sympathique » ; représenter une mythologie, faite de couples d’animaux incarnant une conception sexuée du monde ou encore, être un rituel chamanique de contact religieux. Mais la question de la genèse du dessin demeure entière et, tout environnés que nous sommes par les images, nous avons perdu de vue que cette invention est un prodigieux saut de pensée. Synthétiser une forme ou un être vivant en quelques traits qui saisissent leur apparence est une opération intellectuelle d’une folle portée. Quel a pu être le désir, si patiemment poursuivi, qui a conduit à la naissance de cet art ? De la pensée qui s’est ainsi haussée jusqu’au dessin, peut-on reprendre le trajet ? Le geste du regard est l’hypothèse de son acheminement vers la figure.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Renaud Ego est l’auteur d’une œuvre ouverte au jeu des genres qui composent la littérature. Parmi la douzaine de livres qu’il a écrits, figurent des récits comme Une légende des yeux (Actes sud, 2010), des poèmes, Le Désastre d’éden (Paroles d’Aube, 1995), La réalité n’a rien à voir (Le Castor Austral, 2006) et des essais sur la littérature comme L’Arpent du poème (Jean-Michel Place, 2002), l’architecture, S’il y a lieu (CRLFC, 2002) ou l’art comme San, art rupestre d’Afrique australe (Adam Biro, 2000), L’atelier de Jean Arp et Sophie Taeuber (Édition des Cendres, 2012), ou L’Animal voyant (Errance, 2015). Il est aussi l’introducteur en France du poète suédois Tomas Tranströmer, lauréat du prix Nobel, dont il a préfacé les œuvres complètes (Gallimard, 2004).