CE QUI...

Philippe Boutibonnes


Éditeur :L'Ollave


Livre

Langue d'origine :français

Format :15,0 x 21,0 cm

Nombre de pages :106

Date de parution :05/05/2016

ISBN :979-10-94279-04-5

Prix :16,00 €

Argumentaire :

Tout porte à croire que la perte comme la disparition, la privation, la confiscation, et donc l’absence dont elles procèdent aurait pour terme une rupture suspensive ou définitive de l’ordre des choses. Avec la perte quelque chose cesse ou s’accomplit.
Cette fracture aurait, entre autre, pour conséquence la difficulté de tenir sur ce sujet – Ce qui se perd - un discours linéaire et univoque : des événements qui conduisent à la perte comme ceux qui en sont l’aboutissement ne subsisteraient, semble-t-il, que des éclats. Des énoncés souvent incertains mais incessamment en mouvement tentent à travers ces éclats de mettre en question la perte, mais encore ce qui la précède et la suit, sous de multiples angles de saisie. Du ressassement, des redites, des chevauchements et des recommencements peut naître l’encore informulé soit ce que ne percevrait pas comme allant de soi, la pensée quelle implique.
Ces formules insatisfaisantes tournent sur elles-mêmes et autour d’une cible – l’objet intentionné – sans l’atteindre. Elles reprennent – mais autrement – ce qui a été dit ; elles s’infléchissent pour dégager leur visée unique et singulière : le sans objet de la perte. Plus qu’une assertion chacune de ces unités linguistiques est une ponctuation et ne vaut que par la mise en suspens de la pensée.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Philippe Boutibonnes est né à Avignon en 1938. Il vit à Caen où il fut Professeur de microbiologie à l’Université.
Nombre de ses textes sont parus en revues : TXT, Fusées, Furor, Alliage, Génésis, Il particolare, Triages, Rehauts, Médecine/Sciences, Astérisque, Térature, Ohm, L’Ollave, Préoccupations.
Il a publié en ouvrages : La femme couchée (sur une gravure de Dürer) et Long-Os (Ed. Génération, 1974 et 1976) ; J’ai connu un peintre inconnu (Ed. Indifférences, 1985) ; A. van Leuwenhoek ou L’Exercice du regard (Ed. Belin, 1994) ; Tombe noire (Ed. E.S.A.C., 2002) ; Cinquante-six propositions pour faire du reflet une image, La lumière offusquée et Eve Gramatzki (L’Ollave, 2006, 2009 et 2011) ; Le beau monde (Ed. Nous, 2010).