MON PÈRE EN HIVER

Raymond Mitaine

Éditeur :Atelier des Noyers


Livre

Langue d'origine :Français

Format :15,0 x 21,0 cm

Nombre de pages :54

Date de parution :15/11/2024

ISBN :978-2-494676-31-2

Prix :15,00 €

Argumentaire :

La découverte du travail de Raymond Mitaine a eu lieu lors de l’exposition organisée par Itinéraires singuliers, exposition qui nous a touchés au cœur. Joie de partager la préparation de ce recueil et de vous le faire découvrir aujourd’hui.
Textes et images qui s’ancrent au plus profond, encrées dans la solitude de la nuit, dans le souvenir, dans la lumière d’un ailleurs mystérieux, sur papiers de soie. Un hommage puissant à l’image du père.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Raymond Mitaine
On imagine difficilement un peintre sans atelier, et c’est particulièrement vrai pour Raymond Mitaine : « son besoin d’atelier a, selon ses propres mots, son germe dans le grand fournil de son père » dont il a gardé un souvenir ébloui.
« C’était l’antithèse absolue d’un fournil de boulanger, tel qu’on le concevait traditionnellement dans les villes ; puisque la plupart du temps les boulangers travaillaient en sous-sol, dans des caves où le jour ne pénétrait que par des soupiraux. Son père, adorateur du soleil, ne pouvait envisager de passer dans la nuit les douze heures de son jour de labeur ; il dota donc d’une façade vitrée son laboratoire à pain, qu’il voulut complètement aérien, puisque la farine était entreposée dans les combles, d’où elle tombait en quelque sorte dans le pétrin et sur un grand plateau, appelé « tour » ; il y modelait la pâte comme un potier tourne ses pots, et il le faisait, grâce aux fenêtres hautes, en lumière naturelle.
Il n’est donc pas étonnant que son idée du bonheur habite un atelier, où elle a pris la forme artisanale de la peinture. Celui dans lequel il travaille contient d’ailleurs un poêle à bois, dont les bonnes odeurs lui rappellent celles qu’exhalait le four de boulanger de son père : le séchage de la charbonnette sous la voûte de briques réfractaires – encore chaudes de la cuisson du pain – embaumait l’atmosphère du fournil.
Dans son atelier d’aujourd’hui, l’essence de térébenthine sublime exotiquement la rémanence olfactive de cet environnement chéri. »