FRANZ À LA FENICE

Lambert Schlechter

Éditeur :L'herbe qui tremble


Livre

Langue d'origine :Français

Format :14,0 x 19,0 cm

Nombre de pages :122

Date de parution :05/06/2025

ISBN :9782488229005

Prix :17,00 €

Argumentaire :

"Franz à la Fenice" fait partie du vaste projet littéraire de Lambert Schlechter, Le Murmure du monde. C'est une collection de fragments littéraires, où l'anecdote est philosophique, quelques fois autobiographique. Ce onzième volume est celui où "la mort s'invite".

« Chaque fois que le raconteur d’histoires prenait l’élan de raconter une histoire, c’était l’élan vers une histoire qui raconterait quelque chose d’heureux sinon de consolant, et aussitôt des perles de sueur apparaissaient sur son front, les paumes de ses mains devenaient humides, sa bouche se desséchait, son cœur battait avec des ratés, son regard strabisait, et comme chaque fois qu’il avait pris cet élan, il regretta de l’avoir pris, se disant qu’il n’avait pas choisi le bon moment, ni la bonne heure du jour, ni le bon jour de la semaine, et pourtant tout le temps il n’avait qu’une envie : raconter une histoire, de celles qui font du bien et qui consolent, il y a dans l’air et dans le monde un tel besoin de consolation — et alors, en plein regret d’avoir pris l’élan, il se fait violence, essuie la sueur de son front, et sèche ses paumes humides, place son feuillet sur la table, dévisse le capuchon de sa plume, et se met en posture d’écriture, écrit les premières lignes, entre de plain-pied dans son histoire, sans trop réfléchir, et les contours d’un personnage se font voir, puis ceux d’un deuxième — et au fil de la page et au gré de l’encre qui se dépose, le destin des protagonistes s’assombrit, des menaces pèsent sur eux, vagues d’abord, puis de plus en plus précises, et au bas du troisième feuillet, il a écrit encore une histoire qui se termine par la mort. »
Lambert Schlechter invit« Chaque fois que le raconteur d’histoires prenait l’élan de raconter une histoire, c’était l’élan vers une histoire qui raconterait quelque chose d’heureux sinon de consolant, et aussitôt des perles de sueur apparaissaient sur son front, les paumes de ses mains devenaient humides, sa bouche se desséchait, son cœur battait avec des ratés, son regard strabisait, et comme chaque fois qu’il avait pris cet élan, il regretta de l’avoir pris, se disant qu’il n’avait pas choisi le bon moment, ni la bonne heure du jour, ni le bon jour de la semaine, et pourtant tout le temps il n’avait qu’une envie : raconter une histoire, de celles qui font du bien et qui consolent, il y a dans l’air et dans le monde un tel besoin de consolation — et alors, en plein regret d’avoir pris l’élan, il se fait violence, essuie la sueur de son front, et sèche ses paumes humides, place son feuillet sur la table, dévisse le capuchon de sa plume, et se met en posture d’écriture, écrit les premières lignes, entre de plain-pied dans son histoire, sans trop réfléchir, et les contours d’un personnage se font voir, puis ceux d’un deuxième — et au fil de la page et au gré de l’encre qui se dépose, le destin des protagonistes s’assombrit, des menaces pèsent sur eux, vagues d’abord, puis de plus en plus précises, et au bas du troisième feuillet, il a écrit encore une histoire qui se termine par la mort. »