POURQUOI LES FLEURS

Un autre voyage en Italie

Marion Grébert

Éditeur :L'Atelier contemporain


Livre

Langue d'origine :Français

Format :16,0 x 20,0 cm

Nombre de pages :352

Date de parution :04/04/2025

ISBN :978-2-85035-177-8

Prix :25,00 €

Argumentaire :

Les fleurs nous sont si familières que nous ne croyons pas nécessaire de nous interroger sur leur histoire. Saurions-nous cependant dire pourquoi elles ont une telle présence dans nos vies quotidiennes et dans les arts, et pourquoi nous leur accordons une telle importance ? Avons-nous idée de l’adaptation biologique que cette persévérance leur a demandée, connaissons-nous les épreuves qu’elles ont traversées dans nos ordres politiques, économiques et religieux pour persister si durablement ? Dans l’aventure de ces questions, la Rome antique et l’Italie se révèlent être le grand territoire des transmissions florales. De ce fait, cette histoire s’entremêle au devenir de l’Europe. Dans les jardins, les rituels, les croyances, les régimes de pouvoirs, dans la peinture, la poésie, et bien plus tard dans le cinéma, les fleurs tiennent une place faussement insignifiante. Elles sont pourtant puissantes en leur qualité même de détails. Dès lors qu’on porte sur elles toute son attention, on se met peu à peu à retracer une longue métamorphose sensible des formes et du regard. Au cours d’un voyage en Italie, de l’Antiquité à la période la plus contemporaine, nous les voyons composer nos paysages réels et imaginaires comme autant d’énigmes sur les temps et les espaces que nous occupons, transformons et inventons. Les fleurs apparaissent soudain en ce qu’elles sont pour nous : les miniatures de nos intentions les plus fragiles et les plus ambitieuses, d’une offrande funéraire pour la femme aimée il y a deux mille ans à l’établissement impérieux de nos idéologies.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Marion Grébert est ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon, issue à la fois du département des arts (études cinématographiques et études théâtrales) et de la section de littérature comparée. Elle est docteur en histoire de l’art de la Sorbonne et diplômée de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Elle mène actuellement des recherches post-doctorales en esthétique. Si elle a été formée à travailler sur les XIXe et XXe siècles, elle réfléchit à la modernité prise dans un temps long des images, en croisant diverses approches (iconologie, histoire culturelle, anthropologie, épistémologie). Elle s’intéresse particulièrement à la manière dont notre volonté de faire des images (des dessins pariétaux paléolithiques aux œuvres conceptuelles d’avant-garde de la deuxième moitié du XXe siècle) correspond à un désir de faire des expériences de disparition. Cet intérêt s’élargit désormais à des problématiques écologiques contemporaines.
Son parcours se caractérise par la prégnance de la littérature et surtout de la poésie dans son approche historique des arts ainsi que dans ses propres pratiques artistiques, notamment la photographie depuis plus de quinze ans. La quête d’invention d’une écriture personnelle est ce qui rassemble ses différentes activités et ses positionnements variés entre université, champs de l’art et artisanat, où une certaine discipline académique cherche à s’allier à l’intuition sensible.