AMU SÖNÈYA

Ou Paroles de demandeurs d'asiles subsahariens

Bernard Bretonnière



Éditeur :Centre de Créations pour l'Enfance


Livre

Langue d'origine :français

Format :11,0 x 15,0 cm

Nombre de pages :30

Date de parution :08/02/2020

ISBN :979-10-93367-35-4

Prix :5,00 €

Argumentaire :

Simple comme bonjour, Bernard Bretonnière nous livre mine de rien - ou plutôt mine de tout - un recueil nécessaire, dans un style énergique, efficace. Il donne la parole à ceux qui ne peuvent la prendre. "C'est la mort qu'on fuit, on ne vient rien conquérir". Chaque personne vient au monde sans connaître le pourquoi du comment et le quitte pareillement. Certains ont cependant plus de chance que d'autres durant leur séjour sur terre.
C'est pas facile quand la famine avale femmes, hommes et enfants cul-sec. C'est pas facile quand il faut ranger ses souvenirs dans une boîte d'allumettes, quand il faut plier sa maison en quatre pour la faire tenir dans ses pensées durant un long voyage dont la finalité reste incertaine. C'est pas facile de quitter sa terre natale, sa langue, sa famille, ses amis... c'est pas facile de tout faire contenir dans un battement de coeur.
Dominick Boisjeol a su faire contenir beaucoup de légèreté et d'émotion dans les illustrations et la mise en page de ce livre nécessaire et juste.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Journaliste à Presse-Océan de 1973 à 1982, il a créé en 1984, le magazine culturel Face-B, édité par le Centre de Recherche pour le Développement Culturel (12 numéros parus jusqu'en 1990). Organisateur de librairies thématiques, d'expositions d'arts plastiques et de rencontres avec des écrivains, il a collaboré avec quelques éditeurs, principalement L'Atalante et Joca seria, fut membre du comité de rédaction de la revue de poésie internationale Jungle (Éditions du Castor Astral) et du conseil d'administration de l'association Théâtrales, devenue Aneth (Aux nouvelles écritures théâtrales). Il a été, pour ses 22 numéros, le « lexicographe officiel » de la revue Dans la lune [archive] coordonnée par Valérie Rouzeau.

Traducteur occasionnel (en collaboration avec sa sœur Marie-Charlotte Bretonnière), il a abordé la littérature hispanique avec des auteurs tels que Miguel Angel Campodónico (Uruguay), Juan Carlos Mondragón (Uruguay) et Juan Antonio de Blas (Espagne - Passage des mauvaises pensées, roman, librairie L'Atalante 1991).

Outre ses livres de poésie, Bernard Bretonnière, méfiant des étiquettes, est également l'auteur de ce que l'on peut considérer comme des contes, des nouvelles, des textes de théâtre, des essais et des dictionnaires2. Il a encore publié de très nombreux articles, particulièrement des portraits et interviews d'artistes et des textes de littérature dans des anthologies et revues.

Surnommé, selon la formule de François Bon, le « poète-énumérateur », il est particulièrement connu pour ses listes dont il donne de nombreuses lectures publiques depuis le début des années 1990. Ainsi, Alain Girard-Daudon le voit-il comme un « collectionneur passionné de toutes choses, qui se plaît à ranger le monde à sa fantaisie » Il pratique l'art postal, collectionne les anges, les citations littéraires, les dates d'événements littéraires, les histoires ligériennes, estuariennes et atlantiques. Au-delà de sa propre création, il aime se présenter comme entremetteur : « Celui qui intervient entre deux ou plusieurs personnes pour les rapprocher ». Son plus grand plaisir revendiqué est en effet de provoquer et de favoriser les relations entre les artistes et toutes les personnes ou organismes susceptibles de faire fructifier et avancer leurs projets.

Depuis 2016, Bernard Bretonnière est engagé, à titre personnel et en lien avec divers collectifs et associations, dans l’accueil et l’accompagnement de « migrants » – qu’il préfère nommer « exilés »3 De cette expérience, il a tiré un « journal-poème-théâtre » dont il donne des lectures publiques, souvent accompagné d’un ou de plusieurs musiciens professionnels (Galadjo, Simon Nwambeben, Ty Toon, etc.) ou amateurs.