Périphérie #1

Poésies des trois Océans

Mercredi 11 mai 2011 / 20 h

À l’occasion de la sortie des anthologies poétiques Outremer : Trois continents en poésie aux Editions Bruno Doucey (Paris) et Éclaire nos pasaux éditions L’Herbier de feu (Nouméa), une soirée de lectures où des poètes ultramarins présents à Paris se joignent aux auteurs invités par le Festival des Outre-Mers.

Bruno Doucey
Vaimu’a Muliava (Wallis et Futuna)
Rosemay Nivard (Réunion)
Frédéric Ohlen (Nouvelle-Calédonie)
Serge Patient (Guyane)
Chantal T. Spitz (Polynésie française)
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Soirée organisée avec le Festival des Outre-Mers, les éditions Bruno Doucey, les éditions L’Herbier et la Mairie du 6e.
www.festival-outremers.com

Biographies

Bruno Doucey

Bruno Doucey, né en 1961 dans le Jura, est à la fois directeur des éditions Seghers et écrivain. Il est l’auteur d’une œuvre abondante et diversifiée qui mêle l’analyse critique et la poésie, la résistance et le lyrisme, ainsi qu’en témoignent les anthologies de poésie qu’il a publiées aux éditions Gallimard et Seghers (La Poésie engagée, La Poésie lyrique, Poésies de langue française). Plus encore, ses Poèmes au secret (Le Nouvel Athanor, prix de la SGDL 2007), Agadez guide géopoétique consacré aux Touaregs du Niger (Transbordeurs, 2008) et un court roman sur le chanteur chilien Victor Jara (Actes Sud Junior, 2008) qui l’habite en compagnon secret depuis l’adolescence. Maître d’œuvre du Livre des déserts (Robert Laffont, coll. « Bouquins », 2005), il est selon René Depestre, préfacier de ses poèmes, « un arpenteur des solaires équipées du sable et du vent. »


Vaimu’a Muliava

Vaimu’a Muliava vient des îles du Pacifique. Il est né et a été élevé en Nouvelle-Calédonie française. Il entretient des liens profonds et solides avec ’Uvea et Futuna (plus connu comme Wallis et Futuna). Il est diplômé en 2006 de l’Université Paris I, Panthéon-Sorbonne, où il obtint une maîtrise en les études de conservation en archéologie marine et en ethnographie. Sa thèse est intitulée, « La conservation entre ‘Etic’ et ‘Emic’. » La même année il effectua un stage au Bishop Museum à Honolulu.


Rosemay Nivard

Rosemay Nivard est née en mai 1961 au Tampon (île de la Réunion) d’une mère Saint-Louisienne aujourd’hui décédée et d’un père musicien. Souffrance et maladie sont des mots que l’auteur connaît bien, fil conducteur de ses poèmes où elle vient sans cesse interroger le temps qui passe, qui se déroule et qui se tapit dans son inexorable voyage. Infirmière depuis plus de 25 ans, ce travail a mis en lien la langue et le corps, le rapprochement avec la langue française, par des ateliers d’écriture, des groupes autour du conte, du théâtre et de l’écoute musicale.
C’est naturellement que cette envie d’écrire pour soi pour témoigner aux autres, pour donner des mots, donner sens, dire, m’est venue… Je me sens passeur, médiateur, voici mes mots pour votre souffrance si elle est comme j’ai appréhendée la mienne. Cette poésie est dans la description du réel vers un impossible infini, vers ce qui ce qui se contourne, se peint ou se laisse deviner, avec point de départ l’île créole bien sûr. .


Frédéric Ohlen

Frédéric Ohlen naît à Nouméa (Nouvelle-Calédonie) le 15 décembre 1959. Il enseigne depuis une vingtaine d’années le français et l’histoire à la Vallée-du-Tir, quartier qui lui a inspiré un recueil de nouvelles : Brûlures (Grain de Sable, 2000). Homme de mots et d’action, de musiques et de rythmes, il se consacre d’abord à la poésie, qu’il sert avec générosité et profusion : douze recueils publiés à ce jour, rassemblés sous la forme d’un vaste cycle consacré au mouvement et à l’espace, depuis La Voie solaire (Guy Chambelland, 1996) jusqu’à La Lumière du monde (Grain de Sable/L’Herbier de Feu, 2005). Frédéric Ohlen s’est aussi beaucoup investi dans l’édition, contribuant à faire paraître une trentaine d’ouvrages, qui vont du roman au récit de vie en passant par l’anthologie poétique ou l’album photo.


Serge Patient

Né à Cayenne le 24 mars 1934, Serge Patient a fréquenté, comme beaucoup de ses compatriotes, le lycée Félix Eboué de Cayenne avant de s’envoler vers la Métropole où il fit des études de Lettres, en même temps qu’il animait l’U.E.G., l’Union des Etudiants Guyanais. De retour en Guyane, il enseigne l’espagnol au lycée Félix Eboué, de 1958 à 1970. Entre-temps, il milite au sein du parti pour l’Union du Peuple Guyanais (UPG qui réclame un statut d’autonomie) dont il est par ailleurs le fondateur. Très actif, il signe de nombreux articles dans l’organe du parti Conscience guyanaise. Sa carrière politique commence en 1973, comme conseiller général, conseiller communal puis adjoint au maire de la ville de Kourou.


Chantal T. Spitz

Chantal T. Spitz est née le 18 novembre 1954 à Pape’ete (Tahiti). Élevée dans un univers occidental chez ses parents, elle est bercée à la fois par le jazz, les chants grégoriens, Tino Rossi et les chants traditionnels du Tiurai. Sa famille maternelle l’enracine dans la culture tahitienne. Dès l’obtention de son baccalauréat, elle part à la rencontre de ses cousins du Pacifique sud. À son retour, elle entre dans la vie active comme secrétaire, mais rapidement elle se réoriente et choisit l’enseignement. Mère de trois garçons, elle vit à Huahine (Iles sous le vents) sur le motu Maeva. Son premier roman L’île des rêves écrasés, premier roman tahitien publié, a été édité en 1991 aux Éditions de la plage (réédition en 2003 aux éditions Au vent des îles). Il a été salué en Polynésie française comme un événement à une époque de renaissance culturelle pour son écriture au rythme inspiré par l’oralité.