Claude Beausoleil

Claude Beausoleil. Photo c/i/r/c/é – Marché de la Poésie 2018

Claude Beausoleil nous a quittés ce 24 juillet 2020. Nous lui rendrons hommage pendant le Marché de la Poésie, vendredi 22 octobre à 17h30 (scène/chapiteau). C’était un grand ami du Marché qu’il fréquentait chaque année. Il nous manquera !

Claude Beausoleil, né à Montréal en 1948, a publié depuis 1972 une soixantaine de titres, dont Au milieu du corps l’attraction s’insinue (Prix Émile-Nelligan), Grand Hôtel des Étrangers (Prix Alain-Grandbois de l’Académie des lettres du Québec), Fureur de Mexico (Prix Georges-Limbour), La Blessure du silence (Prix Louise-Labé), Légende intime (Prix Verlaine) et Black Billie (Prix Charles-Vildrac de la SGDL).
Parmi ses livres récemment parus :
Mémoire de neige, Mystère Wilde (Prix Heredia de l’Académie française), Jack & Billie dans le blues de la nuit, Alma et Cette Musique de Keats.
Auteur de livres d’artistes et d’ouvrages de microédition, dont Manuscrire (Augusta de Schucani), Midi solaire (Ester), Paysages électriques (Adeline Rognon), Bruissements d’origine (Lydia Padellec), Un livre de flammes (Auck), Suite baroque (Fabrice Feuilloley) et Nezahualcoyotl (Philippe Hélénon), il a participé à plusieurs  expositions avec le photographe Denis Boutillot-Cauquil. Il fut également auteur d’essais et de romans dont Fort Sauvage.
Décoré de l’Ordre des francophones d’Amérique, directeur de la revue Lèvres urbaines, cofondateur de TOTEMPOÉSIE, président du comité d’honneur de la Maison de la poésie de Montréal, Claude Beausoleil a été poète en résidence en France, au Québec et au Mexique. En 2011, il a été le premier Poète de la Cité de Montréal. Sa poésie est traduite dans une douzaine de langues. Claude Beausoleil fut membre de la Société Oscar Wilde et de l’Académie Mallarmé.

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« Tout poète un jour quitte le vaisseau-terre. »
Claude Beausoleil

C’est avec une très grande tristesse que nous avons appris le décès de notre bien-aimé ami Claude Beausoleil qui s’est éteint des suites d’un fulgurant cancer ce 24 juillet à 23 heures.
Claude Beausoleil est un poète renommé en plusieurs pays, non seulement pour son œuvre, mais aussi pour son immense générosité envers les poètes et la poésie à travers ses anthologies, ses chroniques, ses traductions et son action, notamment comme membre de l’Académie Mallarmé et des Amis d’Oscar Wilde ou encore comme directeur de la revue Lèvres urbaines et comme membre du Conseil d’administration des Écrits des Forges.
Sa poésie demeure avec nous et son absence creuse un abîme dans notre culture.

Bernard Pozier, Directeur littéraire des Écrits des forges

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J’ai rarement vu quelqu’un personnaliser la poésie à lui tout seul.
Claude a consacré sa vie entière à son art, l’écriture, la poésie.
Depuis sa disparition, je reste meurtri par le souvenir éclaté de ces 40 ans de complicité.
Par ces 15 livres concrétisés ensemble (certains en coédition avec Bernard Pozier et les Écrits des Forges) :
2 romans, 1 essai consacré à son cher Oscar Wilde, 3 anthologies et 9 recueils de poésie.
Par ce flot de souvenirs accumulés à Montréal, à Paris, à Pantin, à Bordeaux, à Eu, en Champagne et ailleurs.
Avec Gaston Miron ou en pensant à Émile Nelligan et Arthur Rimbaud, oui, Claude restera cet « astre lumineux de la poésie québécoise ». Mais de la poésie entière surtout.
Lui qui défendait sans relâche les poètes et les poèmes, le souffle de l’écriture d’où qu’elle vienne.
Nous ne pouvons oublier ce rythme, cette voix si communicative, persuasive, qu’il concrétisait dans ses lecture publiques, avec cette façon bien à lui de laisser tomber les feuilles autour de lui, avec grâce et élégance. Grand défenseur de la francophonie (un de ses grands combats) mais aussi défenseur de la poésie mondiale.
Mais aujourd’hui, je veux surtout me souvenir de son humour (parfois décapant mais toujours généreux)  et de ce rôle d’ambassadeur de la poésie qu’il a partout endossé avec talent, passion et générosité.
Jean-Yves Reuzeau, Le Castor astral

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