Périphérie #26

C’est quoi ta danse ? suivi de La logique Bartleby

Samedi 18 juin 2016 / à partir de 15 h 30

Lionel Hoche / Emmanuel Rabu
Andrea Sitter / Frédéric Forte
Emmanuelle Vo Dinh / Jérôme Mauche

19 h 30
Frank Smith
Véronique Taquin

Avec Concordan(s)e, un parcours réunissant au 100 (Fabrique de culture) trois poètes et trois chorégraphes pour une discussion illustrée.
Avec Lionel Hoche / Emmanuel Rabu, Andrea Sitter / Frédéric Forte, Emmanuelle Vo Dinh / Jérôme Mauche. Second temps autour de Bartleby, lecture avec Frank Smith (pour la parution de Fonctions Bartleby) et projection avec Véronique Taquin (Bartleby ou les Hommes au rebut).
Organisée avec Concordan(s)e et le 100

Le 100
100 Rue de Charenton
75012 Paris
M° Gare de Lyon (1) / Ledru Rollin (8)
RER A et D
Entrée libre

Biographies

Frédéric Forte 

Frédéric Forte est né en 1973 à Toulouse et vit aujourd’hui à Paris. Il est poète, membre de l’Oulipo depuis 2005. Marqué très tôt par l’œuvre de Raymond Queneau, il s’est tourné vers la poésie en 1999 après avoir joué de la basse électrique dans des groupes de rock. Ses initiales sont celles de « formes fixes » dont il aime explorer les potentialités… Mais il ne s’interdit aucune voie, pas même la prose ou le vers libre. Il a publié notamment Discographie, l’Attente, 2002 ; Banzuke, l’Attente, 2002 ; N/S (avec Ian Monk), l’Attente, 2004 ; Opéras-minute, Théâtre Typographique, 2005 ; Comment (s), l’Attente, 2006 ; Une collecte, Théâtre Typographique, 2009 ; Re-, Nous, 2012 ; 33 sonnets plats, l’Attente, 2012 ; Dire ouf, P.O.L, 2016.


Andrea Sitter

Andrea Sitter danseuse, violoniste, comédienne, poète, performeuse et chorégraphe allemande s’est formée en danse classique puis en danse contemporaine. Elle a travaillé pour H. von Karajan, J. Russillo, A.-M. Reynaud, O. Azagury, D. Boivin, J. Gaudin et F. Raffinot. Elle a également été danseuse, chorégraphe et comédienne avec Jean-Louis Hourdin, Eugène Durif et Catherine Beau, Mehmet Ulusoy, Luc Ferrari et Jean-Marie Maddeddu. Elle commence à chorégraphier en 1995, puis crée sa compagnie Die Donau en 2005. Son répertoire actuel comporte sept soli où ses propres textes ont une place importante. Elle a enseigné dans diverses écoles de théâtre à Paris, à la Skola Baletowa de Poznan, au CCN d’Orléans-Josef Nadj, au CND. Sa technique d’origine est le classique et sa pratique quotidienne s’appuie sur le travail de Peter Goss et de Wayne Byars.



Lionel Hoche

Né en 1964, il entre en 1978 à l’école de danse de l’Opéra de Paris, pour rejoindre en 1983 le Nederlands Dans Theater, où il travaille sous la direction de Jirí Kylián, et participe aux créations de nombreux chorégraphes invités. En 1988, il signe sa première chorégraphie : U should have left the light on pour le Nederlands Dans Theater II, pièce qui sera reprise par la Companhia de Dança de Lisbonne, la compagnie Nomades et par le Ballet de l’Opéra de Rome. Il quitte le Nederlands Dans Theater en 1989 pour rejoindre Astrakan, la compagnie de Daniel Larrieu, et participe à ses créations jusqu’en 1991. En 1992, il fonde la compagnie Lionel Hoche (Association MéMé BaNjO) et présente Prière de tenir la main courante au Festival International de Danse de Cannes. A ce jour, il a réalisé plus de quatre vingt pièces pour une trentaine de compagnies, parmi lesquelles : le Nederlands Dans Theater, le Ballet de l’Opéra de Lyon, les Ballets de Monte-Carlo, la Compañia Nacional de Danza (Espagne), la Batsheva Dance Company (Israël), le Ballet de Zurich, le Ballet National de Finlande, le Ballet Philippines, le Ballet national de Nancy et de Lorraine, le Ballet de l’Opéra Royal de Wallonie, le Ballet du Capitole de Toulouse, le Ballet du Grand Théâtre de Genève. En 2000 il crée Yamm pour le Ballet National de l’Opéra de Paris sur une création musicale de Philippe Fénelon. Après une résidence de 5 saisons passée à L’Esplanade Opéra-Théâtre de Saint-Etienne de 1998-2002, la compagnie a poursuivi son travail de création et de sensibilisation à la danse contemporaine en résidence à la Maison de la Musique de Nanterre entre 2005 et 2008 puis à l’Opéra de Massy de 2010 à 2012 et, de 2013 à 2015 au Centre des Arts d’Enghien Les Bains. Elle entame la saison prochaine une nouvelle collaboration, cette fois-ci avec deux communes de Seine Saint Denis : Villetaneuse et Pierrefitte sur Seine.


Emmanuel Rabu

Né à Nantes en 1971 et vit à Paris. Emmanuel Rabu a notamment publié èv-zone (Derrière la salle de bains, 2002), Tryphon Tournesol & Isidore Isou (Le Seuil, Fiction & cie, 2007), Cargo Culte(Dernier Télégramme, 2007) et futur fleuve (Léo Scheer, LaureLi, 2011). Écrivain et poète sonore, il a créé et dirigé des festivals et événements autour de la poésie sonore et de la musique improvisée. Il a également dirigé plusieurs revues et collectifs notamment la revue PlastiQ, revue papier + CD consacrée à la poésie et aux musique dites expérimentales, et Écrivains en séries (Laureli/Léo Scheer, deux volumes, 2009 et 2010) collectif faisant se rencontrer écrivains et séries télé. Il travaille depuis 1999 avec le musicien Basile Ferriot.


Jérôme Mauche

Né en 1965. Il vit et travaille à Paris et enseigne à l’École nationale des beaux-arts de Lyon. En parallèle à son travail d’écrivain, il poursuit de nombreuses autres activités : critique d’art sur Synesthesie.com, organisateur d’un cycle de lectures de poésie à la fondation Paul Ricard, directeur de la collection Grands soirs aux éditions Les Petits Matins. Il a fait paraître depuis 2002 une douzaine de livres, parmi lesquels La Loi des rendements décroissants (Seuil, 2007) et La Maison Bing (Spectres Familiers/cipM, 2008), Le sbire à travers, Le Bleu du Ciel, 2015.


Emmanuelle Vo Dinh

Formée à la danse classique et initiée à l’héritage américain, Emmanuelle Vo-Dinh enrichit son apprentissage à la Merce Cunningham School à New York. De retour en France, elle est interprète de François Raffinot de 1991 à 1996. En 1997, elle fonde la compagnie Sui Generis. La singularité de son écriture est rapidement remarquée. En 1999, elle est lauréate d’une bourse Villa Médicis Hors les murs pour ses recherches liées à la création Texture/Composite, pour laquelle elle reçoit le Prix d’Auteur aux Rencontres chorégraphiques internationales de Bagnolet en 2000 et qui sera présentée à Danspace Project à New York en 2002. Les créations de la chorégraphe sont régulièrement accueillies en France et à l’étranger. En janvier 2012, Emmanuelle Vo-Dinh prend la direction du Phare, Centre chorégraphique national du Havre, avec un projet artistique ouvert à la pluralité des écritures chorégraphiques.


Frank Smith

Frank Smith est écrivain / poète et vidéaste. Il est représenté par la Galerie Analix Forever (Genève). Il a publié une douzaine de livres, parmi lesquels : Guantanamo (Seuil, Paris, 2010, et Les Figues Press, Los Angeles, 2014), sacré meilleur livre de poésie de l’année par The Huffington Post, « un texte mutant, errant aux confins de Kafka, Lyotard et WC Williams » (Avital Ronell). Derniers livres parus : Katrina, Isle de Jean Charles, Louisiane, Éditions de l’Attente, 2015, et Fonctions Bartleby, Bref traité d’investigations poétiques, Éditions Le Feu Sacré, 2015. Il réalise également des films ou « ciné-poésies », dont Le Film des visages, commande du Centre Pompidou, présenté dans le cadre du Festival Hors Pistes 2016. Il est aussi producteur-radio : il a longtemps collaboré à France Culture où il a co-dirigé L’Atelier de création radiophonique, de 2001 à 2011. Il est éditeur, co-directeur de la collection de livres / CDs d’artistes ZagZig qu’il a fondée aux éditions Dis Voir.


Véronique Taquin

Véronique Taquin enseigne les Lettres en khâgne au lycée Condorcet. Elle a publié un essai sur Antigone d’Anouilh et divers articles sur la littérature, le cinéma, l’économie et la politique. Elle a travaillé avec Gilles Deleuze sur l’émotion au cinéma et réalisé le moyen-métrage Bartleby ou les hommes au rebut (1993), adaptation de la nouvelle de Melville. Elle élabore une trilogie romanesque sur nos imaginaires contemporains et le rôle qu’y jouent les médias. Dans Vous pouvez mentir (Le Rouergue, 1998), le média matriciel est la radio. Un roman du réseau (Hermann, 2012), d’abord diffusé en feuilleton et interprété sur Mediapart, est la fiction d’un roman réticulaire rédigé sur Internet. Le troisième élément est en cours.