Périphérie #23

Famille et filiation

Mercredi 15 juin 2016 / 20 h

Sereine Berlottier
Jean-Yves Bernhard (musique)
Christiane Veschambre
Sophie Agnel (musique)

En parallèle à l’exposition Les Hugo, une famille d’artistes (du 14 avril au 30 août) deux poètes et une musicienne creusent le sillon du temps dans le quotidien de nos histoires. Avec Sereine Berlottier et Jean-Yves Bernhard (musique), Christiane Veschambre et Sophie Agnel (musique).
Organisée avec la Maison Victor Hugo

Maison Victor Hugo
6 Place des Vosges
75004 Paris
M° Saint Paul (1) / Bastille (1, 5, 8)
Entrée libre

Biographies

Sereine Berlottier

Sereine Berlottier lit, vit, écrit & travaille en zone inondable. Elle a notamment publié Louis sous la terre, (Argol, 2015), Attente, partition (Argol, 2011), Ferroviaires (Publie.net, 2008), Chao Praya (Apogée, 2007), Nu précipité dans le vide (Fayard, 2006) ainsi que dans différentes revues (Po&sie, Action poétique, Rehauts, Sarrazine, N47). Elle est membre du comité de rédaction du collectif Remue.net et participe à des lectures publiques ainsi qu’à des projets collectifs (Climax et l’Anthologie Instin parus au Nouvel Attila en 2015). On peut consulter son site personnel : http://www.desfriches.net et Remue.net : http://remue.net/spip.php?mot209


Jean-Yves Bernhard

Compositeur et saxophoniste. Libre à l’égard des dogmes, sa musique navigue entre composition acousmatique, mixte, instrumentale, improvisation, nouvelles technologies, musiques savantes, musiques populaires. Son travail témoigne d’une inventivité tout intuitive. Mêlant intimement pratique de création et de pédagogie, il enseigne la composition électroacoustique au CRR 93 et au CRD de Clamart. Il est également chargé de cours au Pôle Sup 93, au CFMI d’Orsay ainsi qu’aux Universités de La Sorbonne et de Jussieu.


Christiane Veschambre

Christiane Veschambre vit à Paris, où elle est née, et dans la Combraille bourbonnaise. Elle a co-fondé, en 1981, la revue Land et, en 1995, la revue Petite. Elle a été membre de la commission Poésie du Centre national du livre de 2010 à 2013. Elle participe à des lectures publiques, des rencontres et débats. Elle anime un atelier d’écriture intitulé Un temps à soi pour écrire. Parmi ses publications on peut citer : Le Lais de la traverse, éditions des Femmes, 1979, Les Mots pauvres, Cheyne éditeur, 1996, 5ème réédition, La Griffe et les rubans, éditions Le préau des collines, 2002
La maison de terre, éditions Le préau des collines, 2006, La ville d’après suivi de A propos d’écrire, éditions Le préau des collines, 2007, réédition 2010, Robert & Joséphine, Cheyne éditeur, 2008, prix des Explorateurs 2009, Après chaque page, Le préau des collines, 2010, Passagères, réédition, Le préau des collines, 2010, Versailles Chantiers, photos Juliette Agnel, éditions Isabelle Sauvage, 2014, prix de poésie de l’Académie des Lettres de Versailles 2015, Basse langue, éditions Isabelle Sauvage, 2016.


Sophie Agnel

Piano, nOpianO/cordophone
C’est munie d’une solide formation classique et après s’être un temps intéressée de près au jazz moderne, que Sophie Agnel, au tournant des années 90, s’est progressivement engagée sur les terrains mouvants et délicieusement incertains de l’improvisation libre, fascinée par la puissance expressive de quelques grands hérétiques du clavier comme Keith Tippett, Fred Van Hove ou Christine Wodrascka. Retravaillant au prisme de la musique improvisée les techniques de piano préparé imaginées par John Cage dans le champ de la musique contemporaine, Sophie Agnel va s’appliquer alors à « introduire le prosaïsme du monde contemporain dans le ventre même du raffinement musical occidental » et transformer son instrument en une sorte de « prep-piano extensif » ou « piano étendu », posant ainsi les fondations d’un univers personnel radicalement matérialiste, tour à tour lyrique, abstrait et sensualiste. Passant de l’exercice exigeant du solo à de multiples rencontres in situ avec les plus grands maîtres de l’improvisation contemporaine (Michel Doneda, Daunik Lazro, Olivier Benoit, Catherine Jauniaux, Eric M, Roger Turner, Phil Minton), la pianiste va également peu à peu s’aventurer dans ces zones frontières où les genres s’estompent. Elle a ainsi signé quelques spectacles tout public (comme par exemple « Le Piano_Marteau », mettant en scène l’espace sonique par un subtil jeu de miroir) ; collaboré avec le chorégraphie Josef Nadj (“etc etc”) ; ou encore composé la musique de l’adaptation théâtrale de “Testimony” de Charles Reznikov mise en scène par Henri Jules Julien. Attirée par la musique concrète et électro acoustique ainsi que par les phénomènes de spatialisation du son, Sophie Agnel a par ailleurs conçu dernièrement avec l’aide GMEA et du luthier Laurent Paquier, un instrument électro-acoustique expérimental, le “nOpianO /cordophone”, lui ouvrant encore de nouveaux horizons sonores.
Capsizing Moments : Sophie Agnel.Emanem, 2009, Meteo, Sophie Agnel – John Edwards – Steve Noble, Clean Feed Records, 2013, Rip-stop, Sophie Agnel & Olivier Benoit, In Situ, 2003, Rouge Gris Bruit, Sophie Agnel, Lionel Marchetti – Jérôme Noetinger, Potlach, 2001, Spiral Inputs Sophie Agnel-Bertrand Gauguet-Andrea Neumann. Another timber, 2010.