Sans peinture

Nicolas Pesquès


Éditeur :L'Atelier contemporain


Livre

Langue d'origine :français

Format :16,0 x 20,0 cm

Nombre de pages :304

Date de parution :05/23/2017

ISBN :979-10-92444-54-4

Prix :25,00 €

Argumentaire :

Comme tout le monde, j’ai regardé des tableaux avant de savoir lire et écrire. J’ai toujours regardé les couleurs, longtemps, incompréhensiblement. Je ne suis pas devenu peintre.
Plus tard, j’ai commencé à écrire. J’ai voulu reprendre ces plongées, poursuivre ces tableaux, courir après l’effet qu’ils me faisaient.
Écrire pour encaisser la peinture, en retourner l’impact, en vivre les conséquences. Presque toujours de mon propre chef, j’ai essayé de savoir ce que ces œuvres voulaient, et me voulaient, comment elles portaient mes couleurs en emportant leur désir.
Réunir ces textes c’est l’occasion de faire le point sur ces chemins d’art. C’est aller voir comment écrire et peindre se croisent, se quittent, s’accompagnent. Comment chacun sépare pour agir côte à côte, mais regarder le monde ensemble.
Observer dans les corps le renvoi des effets au fin fond de leurs sources, et vers où ils engagent. Ce faisant, c’est, d’une même main, ajouter un pan à l’aventure des Juliau puisqu’au fond regarder un paysage ou des tableaux, c’est la même opération.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Nicolas Pesquès, né en 1946, commence à écrire en mai 1971.
Le poème La face nord de Juliau débute en 1980 ; il compte aujourd’hui seize livres publiés (chez André Dimanche, puis Flammarion). À l’origine, il s’agit d’une tentative de transposition : appliquer à l’écriture d’une colline ardéchoise l’insistance et l’assiduité de Cézanne sur son motif. Exprimer pas à pas le vif et l’intégralité du paysage. Mais dire une colline, compte tenu des phrases qui la façonnent et du corps qui les éprouve, c’est entrer dans la nuit de l’expression. Le projet est devenu une aventure. Il a absorbé son questionnement, déplacé les éclairages. Il est happé et repoussé par cette relation qui interroge « la nature des choses » via l’articulation d’un langage. Le projet est inachevable. En tant que poème, il est imprévisible. C’est du cœur de cette cécité qu’il travaille.
Les autres poèmes publiés (dont Trois Poèmes, Éditions du Limon) peuvent être considérés comme des excroissances, des poussées respiratoires hors du tronc central.
Parallèlement, la fréquentation de la peinture accompagne et nourrit l’ensemble du travail.