Crypte (La)

Épaminondas Gonatas


Éditeur :ERES / PO&PSY


Livre

Langue d'origine :Grec - traductrice : Marie-Cécile Fauvin

Format :10,5 x 15,0 cm

Nombre de pages :102

Date de parution :07/01/2018

ISBN :9782749256238

Prix :12,00 €

Argumentaire :

« Je ne suis pas un “faiseur de rêves”, dit Gonatas dans l’une des rares interviews qu’il ait accordées, sur le tard. « Ce que j’écris est vécu. Et la composante fantastique que l’on trouve dans mon oeuvre est en fait l’absurde, lié à l'ambiguïté du réel. » Il ajoute : « Je ne suis pas un littérateur, je suis un artiste. Le terme “littérateur” a quelque chose de restrictif, de pédant, de philologique. Je ne suis pas poète, quoiqu’on en dise. J’ai en revanche une conscience poétique. On a cultivé l’idée, parce que je suis enfermé ici et que j’ai l’air d’avoir la tête ailleurs, que je vis dans une tour d’ivoire. C’est faux. Je travaille depuis l’âge de 15 ans et j’ai beaucoup vécu. La seule philosophie que je reconnais est la
philosophie vécue, pas les systèmes. Je ne suis pas un théoricien. Je fonctionne par images, instincts, élans. »
Inlassable observateur du concret, Gonatas cherche la réalité cachée derrière les apparences. Voilà que les choses familières que nous croyions inertes se mettent à rayonner d’un éclat surnaturel, parfois inquiétant, voilà qu’elles s’animent. Des fleurs mordent, des chaussettes protestent, une poire s’échappe et se révolte. Avec une forme d’humour particulier, Gonatas révèle l’insaisissable mystère du monde. Dans sa "Crypte", chaque texte a la concision et l’éclat singulier d’une énigme.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Épaminondas Gonatas (1924-2006) est né et a vécu à Athènes, où, après des études de droit, il a exercé la profession d'avocat. Mais son univers, c’ est surtout la vieille demeure néoclassique en banlieue d’ Athènes, entourée d’ un vaste jardin, où il a vécu de longues années au milieu des livres, d’ objets insolites et hétéroclites, en bonne intelligence avec les plantes et tout un petit peuple d’animaux.
Son oeuvre, aux frontières de la poésie et de la prose, se compose de sept minces ouvrages, parus entre 1945 et 2006, reçus avec perplexité par la critique, qui cherche à le rattacher au surréalisme. Lui-même refusait cette désignation. Il écrit dans La Crypte : « Je n’ ai pas d’ oiseaux en cage. » Il a toujours été réfractaire à ce qui enferme, refusant toute étiquette. Il ne s’ est jamais identifié à aucun courant et s’ est tenu délibérément écarté de la notoriété malgré l’ intérêt du public pour ses écrits, traçant son propre chemin loin des modes et des écoles, néanmoins fidèle à une communauté spirituelle d’ écrivains et d’ artistes - entre autres les poètes Miltos Sahtouris, Eggonopoulos et
Papaditsas et le peintre Alexis Akrithakis, qui a crée des vignettes pour certains de ses recueils (reprises pour accompagner cette traduction).
Gonatas est par ailleurs connu pour ses traductions, peu nombreuses et choisies (Flaubert, Borgès, Supervielle, Soupault, Leiris...). Mais il a surtout fait connaître en Grèce les oeuvres de ceux qu’il appelait « les âmes pures », auteurs méconnus ou à demi oubliés : Antonio Porchia, Pierre Bettencourt, Ivan Goll, Wols, Georg C. Lichtenberg, Samuel T. Coleridge. En 1994, il a reçu le Prix national de traduction pour les Voix de Porchia. Seul un choix de récits, Le Désert hospitalier, avait jusqu’ici été traduit en français (Kaufmann/Hatier, 1992)