Sentinelles de la nuit

Silvina Ocampo


Éditeur :Éditions des femmes-Antoinette Fouque


Livre

Langue d'origine :Espagnol (Argentine)

Format :13,0 x 20,0 cm

Nombre de pages :132

Date de parution :02/01/2018

ISBN :9782721006813

Prix :13,00 €

Argumentaire :

Traduit de l’espagnol (Argentine) par Anne Picard
Avant-propos d’Ernesto Montequin

Sous le titre Sentinelles de la nuit, Ernesto Montequin a réuni quatre séries de fragments que l’on peut lire comme un « journal nocturne » où Silvina Ocampo consigne les traces de ses insomnies.

«Depuis l’enfance, lorsque je suis sur le point de m’endormir, je vois soudain surgir dans l’obscurité absolue de ma chambre une sorte d’armée bleu et rouge qui avance dans ma direction, jusqu’à ce qu’elle se perde et que je la retrouve dans un autre angle de la pièce obscure où elle réapparaît, prête à suivre la même trajectoire. Vous me direz que cette armée pourrait être un champ semé de jacinthes, il y en a des rouges et des bleues. Ce pourrait être aussi un échiquier avec des pièces voyantes mais il ne m’est jamais venu à l’idée que cela puisse être autre chose qu’une armée de petits soldats, vêtus de bleu et de rouge et avançant comme un seul homme. Cette armée a toujours été pour moi l’armée de la nuit. Il y a de l’obscurité ailleurs que dans la nuit, je sais bien, mais l’endroit où je l’ai vue le plus souvent est la nuit, qui pour moi est un endroit, et le plus important au monde.» S.O.

« C’est le livre le plus personnel et le plus secret de l’écrivaine argentine dont on sait qu’elle fît de la brièveté un véritable credo littéraire. S’il me plaît tant c’est qu’ […] il engage à réfléchir par l’imprévu du ton, l’impromptu des pensées, l’éclectisme des sujets… Il en émane un bruit de fond où l’on perçoit la rumeur inquiète qui monte en chacun de nous.» Le lorgnon mélancolique, 8 février 2018.

Biographie ou Bibliographie de l'auteur :

Silvina Ocampo (1903-1993) est une figure majeure de la littérature argentine. Durant sa jeunesse, elle étudie le dessin et la peinture à Paris avec Giorgio de Chirico et Fernand Léger avant de se consacrer à la littérature vers l’âge de trente ans. Entourée de figures littéraires imposantes – son mari, Adolfo Bioy Casares, son ami Jorge Luis Borges, sa sœur Victoria Ocampo, fondatrice de la revue et maison d’édition SUR – Silvina Ocampo reste très attachée à son indépendance. Elle élabore, dans la discrétion, une œuvre singulière pleine d’humour et d’ironie, faisant de la brièveté un véritable credo littéraire.