Périphérie #4

Res publica / Res poetica#1

Vendredi 28 mai 2010 / 19 h

À l’occasion du centenaire de la 1re République portugaise, une triangulaire poétique franco-catalano-portugaise est organisée à Paris / Lisbonne / Barcelone, avec :
Nuno Judice (Portugal)
Jacques Darras (France)
Narcís Comadira (Catalogne)

Lectures par les poètes dans la langue d’origine ; lectures en mouvement, en français et en portugais par Graça Dos Santos, Isabel Vieira et José Manuel Esteves.

Organisée avec le festival Parfums de Lisbonne, le Festival Poesie i més de Caldetes, le Consulat du Portugal et l’Institut Ramon Llull, dans le cadre de À vous de lire

Consulat du Portugal
6-8 rue Georges Berger
75017 Paris
Entrée libre

Biographies

Narcís Comadira

Narcís Comadira a fait des études d’Humanisme et de Philosophie au séminaire de sa ville natale puis à Montserrat. Puis il commencera des études d’Architecture et de Philologie romane, et finit par un cursus d’Histoire de l’Art. De 1971 à 1973 il aura été lecteur à l’Université de Londres. Outre la poésie et la peinture il a exercé, en tant dramaturge, traducteur, journaliste, critique littéraire et architectural, historien de l’art et publiciste. Certaines de ses collaborations au « Quadern » du quotidien El País ont été recueillies dans le volume Sans bouclier (1998).
L’œuvre de Narcís Comadira (Gérone, 1942), étendue et très variée, est reconnue. Il a par ailleurs traduit en catalan des auteurs tels Leopardi et W. H. Auden. Certains de ses poèmes sont empreints d’une tonalité romantique, d’autres sont moins personnels et ironiques. Il a composé sans pudeur des poèmes de circonstance (Lyrique légère, 2000), formellement rigoureux, qui l’ont mené à réviser les modèles classiques. Son œuvre a été réunie dans le volume Formes de l’ombre. Poésie 1966-2002, organisé autour de La Liberté et la Terreur (1970-1980). Son recueil En quarantaine (1990) a reçu le Prix national de la Critique, le Prix Ciutat de Barcelone et le Prix Lletra d’Or.

Ouvrages choisis
La llibertat i el terror, 1970-1980 (Edicions 62, 1981) [« La Liberté et la Terreur »]
Enigma (Península, 1985) [« Énigme »]
En quarentena (Empúries, 1990) [« En quarantaine »]
Lírica lleugera (Empúries, 2000) [« Lyrique légère »]
Formes de l’ombra. Poesia 1966-2002 (Edicions 62 / Empúries, 2003)
[« Formes de l’ombre. Poésie 1966-2002 »]
Llast (Edicions 62, 2007) [« Lest »]

Derniers ouvrages traduits
• Anglais : Poems by Narcís Comadira, tr. C. Wright, in Cencrastus, 5, 1981, Édimbourg
Comadira, Gimferrer, Margarit, Parcerisas, Pessarrodona : Five Poets, tr. D. S. Abrams, Barcelone, Institute of North American Studies, 1988
The English Experience, tr. S. Haldane & A. Terry, Sheffield, The Anglo-Catalan Society, 2000-2002
• Espagnol : Enigma [« Enigma »], tr. N. Comadira, Barcelona, Península, 1985
En cuarentena [« En quarantaine »], tr. D. Oller, Madrid, Visor, 1993
• Portugais : Desdesejo, tr. R. Polito, Rio de Janeiro, Lamparina, 2005
• Français : Usufruit, suivi de En quarantaine, Paris, Éditions de l’Amandier, 2007


Jacques Darras

Jacques Darras, né en 1939 dans le Ponthieu près de la Manche, compose depuis 1988 un long poème en plusieurs chants, La Maye, du nom d’une petite rivière côtière du nord de la France. Il vient de publier le Chant VII de ce poème, « La Maye réfléchit » (Le Cri, Bruxelles, Mars 2009) contenant un fragment précédemment publié sous le titre « Moi j’aime la Belgique ! Poème parlé marché », (Gallimard/L’Arbalète 2001). Le Chant IV « Van Eyck et les rivières » est paru en 1996 (Le Cri, Bruxelles), le Chant V « Vous n’avez pas le vertige ? » en 2004 (Gallimard/L’Arbalète), et le Chant VI « Tout à coup je ne suis plus seul. Roman chanté compté » en 2006 (Gallimard/L’Arbalète). Il a créé à Amiens en 1978 la revue in’hui (70 numéros), dont est paru en 2008 un avatar « Inuits dans la Jungle » (nos 1 et 2), par collaboration avec les revues « Jungle » et « Phi ». Il a co-fondé le mensuel national de poésie « Aujourd’hui Poème » (88 numéros). Il est professeur émérite de l’Université de Picardie où il a enseigné la poésie anglo-américaine. Il a traduit Walt Whitman ( Grasset Cahiers Rouges/NRFPoésie Gallimard), Malcolm Lowry (Grasset Cahiers Rouges et Folio Denoël), Ezra Pound (collectif, Flammarion), Samuel Taylor Coleridge (NRF Poésie, Gallimard 2007), William Carlos Williams (Gallimard/La Pléïade, à paraître) Ted Hughes (Gallimard, Du monde entier, 2009) ainsi que de nombreux poètes britanniques et américains contemporains (Bunting, Hill, Harrison, Mac Diarmid etc…) Il est l’auteur de plusieurs essais dont, récemment, « Nous sommes tous des romantiques allemands. De Dante à Whitman » (Calmann-Lévy, 2005) ; « Nous ne sommes pas faits pour la mort » (Stock, Mars 2006), « Les Îles gardent l’horizon », (Hermann, Paris, 2007) consacré à la poésie de langue anglaise. Il est traduit en espagnol (trois livres), en néerlandais, en italien, en allemand, en arabe, en chinois, en anglais, en roumain etc…. Il se produit en lectures, soit seul soit en compagnie du comédien Jacques Bonnaffé (spectacle « Jacques to Jacques », en tournée depuis sa création au Théâtre de la Bastille au Printemps 2004). Il a été le premier Français invité par la BBC à prononcer les « Reith Lectures », à l’occasion de la célébration du bicentenaire de la Révolution française (1989). Il a reçu le Prix Apollinaire en 2004 et le Grand Prix de Poésie de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre, en 2006.


Nuno Judice

Né le 29 avril 1949 à Mexilhoeira Grande (Algarve).
Il est professeur en Littérature Comparée à la Faculté de Sciences Sociales et Humaines de l’Université Nouvelle de Lisbonne. De fin 1997 au début 2004, il a été Conseiller Culturel à l’Ambassade du Portugal à Paris, où il a dirigé le Centre Culturel de l’Institut Camões.
Il a publié des livres de poésie, des essais, des romans. Il est traduit dans plusieurs pays, et en France son recueil Un chant dans l’épaisseur du temps est paru dans la collection Poésie/Gallimard. Son roman Traces d’ombres est paru aux éditions Métailié et L’Ange de la tempête à La Différence. D’autres livres sont publiés chez Fata Morgana (Lignes d’eau, Pedro évoquant Inès, Source de vie), aux éditions Chandeigne (Jeu de reflets), à L’Escampette (Les Degrés du regard) et au Taillis Pré (La Condescendance de l’être et Le Mouvement du monde).