Laurine Rousselet

Photo : (Pierre Souchar

Laurine Rousselet (31 décembre 1974) à l’âge de vingt‑neuf ans publie son premier recueil de poèmes Tambour, suivi de Mémoire de sel (2004) en édition bilingue français/arabe. Le multilinguisme de son écriture poétique émerge même lorsqu’il ne semble pas y avoir d’ombre de langues étrangères, car dans ce cas sa voix s’associe au travail musical et plastique dans un échange dialogique avec les plusieurs formes d’expression artistique. Ses proses L’Été de la trente‑et‑unième (2007), De l’or havanais (2010), le récit La Mise en jeu (2012), révèlent un français tellement fragmenté qu’on est tenté.e.s de lire à haute voix pour écouter les sons, qui se poursuivent au-delà de la construction du sens. Cette fragmentation se renforce dans le choix de l’alternance linguistique : le catalan sait se démarquer dans le recueil El Respir (2008) et plus récemment en harmonie avec l’espagnol dans le recueil Barcelona (2020). Le recueil Rue Ion Brezoianu (2021), du nom d’une rue du quartier Lipscani dans le centre de Bucarest, confirme cette impression de confrontation continue à l’étrangeté intrinsèque du langage, au signifiant qui domine. En 2011, suivant l’empreinte fructueuse de cette étrangeté, Laurine Rousselet a fondé avec le poète Erwann Rougé « Les Cahiers de l’Approche », une collection de brochures bilingues ; depuis 2016 elle poursuit le projet seule mais accompagnée des dizaines de poètes étranger.e.s qui peuplent ses Cahiers. Ses dernières publications : Correspondance avec Bernard Noël, Artaud à la Havane, 2021 : Émergence, 2022.

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Laurine Rousselet au 39e Marché…