Périphérie #29

L’abécédaire de Poésie/Gallimard

Mardi 21 juin 2016 / 18 h

Olivier Barbarant
Zéno Bianu
Pauline Clément
Jacques Darras
Françoise Gillard
Vénus Khoury-Ghata
James Sacré
André Velter

L’harmonie de la poésie suffisant, une fête de la musique toute particulière, à l’occasion des 50 ans de la collection Poésie/Gallimard. Avec Vénus Khoury-Ghata, Jacques Darras, Olivier Barbarant, Zéno Bianu, André Velter et James Sacré qui liront quelques-uns de leurs textes, un parcours de lecture abécédaire avec de grands poètes de la collection lus par deux sociétaires de la Comédie française : Françoise Gillard et Pauline Clément.
Organisée avec la Bibliothèque nationale de France – site Tolbiac et les éditions Gallimard

Bibliothèque nationale de France
Site Tolbiac
Quai François Mauriac
75013 Paris
M° Quai de la Gare (6) / Bibliothèque François Mitterrand (14) (RER C)
Entrée libre
Se présenter à l’avance en raison des contrôles Vigipirates.

Biographies

Olivier Barbarant

Né en 1966, Olivier Barbarant est agrégé de lettres modernes et docteur ès lettres. Ses lectures et ses travaux l’ont conduit à admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi éloignées que celles de Philippe Jaccottet et d’Aragon, ou celles de Colette, de Maïakovski, de Claudel ou de Gide, comme plus lointainement de Racine et de Rabelais. Ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude.
Aux éditions Champ Vallon : Les parquets du ciel (1992), Douze lettres d’amour au soldat inconnu (prose, 1993), Odes dérisoires (poèmes, 1998), Temps mort, journal imprécis (prose, 1999), Essais de voix malgré le vent (poèmes, 2004), Je ne suis pas Victor Hugo (prose, 2007), Elégies étranglées (poèmes, 2013), Aragon, la mémoire et l’excès (essai, 1997). Aux éditions Gallimard : Odes dérisoires et autres poèmes (anthologie poétique, poésie/Gallimard, 2016).


Zéno Bianu

Né à Paris en 1950, Zéno Bianu fut l’un des signataires du Manifeste électrique qui secoua la poésie des années 1970. Il est l’auteur d’une œuvre multiforme, forte d’une cinquantaine d’ouvrages, qui interroge l’écriture, le théâtre, le jazz et l’Orient. Ses textes, denses et vibrants, entrent volontiers en résonance avec les figures-limites de l’art : d’Antonin Artaud aux Poètes du Grand Jeu, de Van Gogh à Yves Klein, de Chet Baker à John Coltrane. Entre séisme et lumière, dans les mots, dans le souffle, dans l’attention exacte au réel, il traque le feu sans âge, la révélation où affleure un univers possible. Il a publié récemment Infiniment proche et Le désespoir n’existe pas (Poésie/Gallimard) et Satori Express (Le Castor Astral).


Pauline Clément

Née en 1986, elle se forme au cours Florent, au Conservatoire du VIIIe arrondissement de Paris et à l’École du Studio d’Asnières. Elle intègre le Conservatoire national supérieur d’art dramatique en 2011, où elle travaille avec Gérard Desarthe, Laurent Natrella, Caroline Marcadé, Yvo Mentens. À sa sortie en 2014, elle joue dans Berliner Mauer : vestiges, une création collective mise en scène par Jade Herbulot et Julie Bertin et dans Comme la lune, seul en scène écrit et mis en scène par Bertrand Usclat. Elle joue également sous la direction de Louise Lévêque, de Sophie Engel, de Frédéric Losseroy et d’Elise L’hommeau. Elle tourne dans deux courts métrages de Guillaume Cremonese Amer et Partie fine et fait partie du collectif d’humoristes Yes Vous Aime visible sur Internet et sur France 4. Elle est engagée en tant que pensionnaire de la troupe de la Comédie-Française à partir du 8 décembre 2015. Après avoir joué dans Un chapeau de paille d’Italie d’Eugène Labiche, (m.e.s Giorgio Barberio Corsetti), dans Cabaret Léo Ferré (m.e.s Claude Mathieu), elle y interprétera son premier rôle dans Les Derniers Jours de l’humanité de Karl Kraus mis en scène par David Lescot, au Théâtre du Vieux-Colombier en janvier / février 2016.


Jacques Darras

Originaire de Picardie maritime (Ponthieu & Marquenterre, 1939) Jacques Darras pratique la poésie, l’essai, la traduction de l’anglais. Il a commencé en 1988 une longue somme « épique » en 8 chants centrée (et excentrée) sur une rivière côtière de la Manche, la Maye. Depuis le premier volume La Maye I, sept autres chants se sont succédés aux éditions Le Cri à Bruxelles et Gallimard/l’Arbalète à Paris. Irruption de la Manche, premier texte du chant 8 (Le Chœur maritime de la Maye), est paru en 2012 (Le Cri) illustré de 18 gouaches de l’auteur. C’est au contact de la poésie anglaise et américaine (Darras a traduit Whitman, Coleridge et Blake pour Gallimard ; Whitman, Lowry et Shakespeare pour Grasset ; Pound pour Flammarion) que s’est élaborée La Maye, poème étranger aux courants formalistes ou exclusivement lyriques de la poésie française contemporaine. Jacques Darras vise une écriture polyphonique largement inspirée par la peinture flamande (Van Eyck, Brueghel, Ensor etc…) et la musique du même nom (Josquin, Bach). Il a reçu le Prix Apollinaire (2004), le Grand Prix de Poésie de l’Académie française (2006) et a été le premier Français et Européen invité à prononcer les Lord Reith Lectures sur les ondes de la BBC à Londres, dans le cadre du bicentenaire de la Révolution française (1989). Ses livres les plus récents sont L’indiscipline l’eau. Anthologie personnelle 1988-2012 (Poésie/Gallimard 2016) ; Je sors enfin du Bois de la Gruerie. Poème cursif/discursif (Arfuyen 2014) ; Blaise Pascal et moi dans la voie lactée. Poèmes (Castor Astral/Passeurs d’Inuits 2015), La Transfiguration d’Anvers. Essai (Arfuyen, 2015) ; Brueghel les yeux ouverts. Essai (Créaphis, 2015). Par ailleurs In’hui/le Castor Astral viennent de rééditer (2016) La Maye Tome I et le Petit Affluent de la Maye (Tome II) Davantage de détails sur le site www.jacquesdarras.com.


Françoise Gillard

Françoise Gillard entre au Conservatoire royal de Bruxelles, dans la classe de Pierre Laroche, en 1991. Elle en sortira avec un premier prix d’interprétation. Elle devient pensionnaire de la Comédie-Française le 1er novembre 1997, et la 507e sociétaire de la troupe, le 1er janvier 2002. Elle a travaillé avec les metteurs en scène Simon Eine, Andrzej Seweryn, Jacques Lassalle, Alain Zaepffel, Lukas Hemleb, Robert Wilson, Éric Ruf, Oskaras Koršunovas, Denis Podalydès, Adrian Brine, Dominique Haumont, Gérard Vivane, Daniel Schahaise et le dramaturge Lars Norén, ainsi qu’avec les cinéastes Alain Resnais, Emmanuel Bourdieu et Bruno Podalydès.


Vénus Khoury-Ghata

Romancière et poète d’origine libanaise, elle vit à Paris depuis 1972. Elle a bâti au fil des ans une œuvre riche couronnée de nombreux prix littéraires, alternant poésie et roman, parmi lesquels Le Moine, l’Ottoman et la Femme du Grand Argentier (Prix Baie des Anges 2003), Quelle est la nuit parmi les nuits, Les Obscurcis, Sept Pierres pour la femme adultère (Folio n° 4832), La fille qui marchait dans le désert, La fiancée était à dos d’âne et Le facteur des Abruzzes (Folio n°5602). Elle a reçu le Grand prix de poésie de l’Académie française 2009, et le Goncourt de la poésie 2011 pour l’ensemble de son œuvre poétique.


James Sacré

Né en 1939. Il passe son enfance et son adolescence à la ferme des parents en Vendée. D’abord instituteur puis instituteur itinérant agricole, il part, en 1965, vivre aux Etats-Unis où il poursuit des études de lettres (thèse sur la poésie de la fin du XVIè siècle français). Il y enseigne dans une université du Massachusetts (Smith College) tout en faisant de nombreux séjours en France et des voyages en d’autres pays (l’Italie et le Maroc, souvent). Il vit de nouveau en France, à Montpellier. Il est l’auteur de nombreux livres parus chez divers éditeurs (Le Seuil, Gallimard, André Dimanche, Tarabuste et de nombreux autres). Il a participé activement au travail de la revue ORACl et aujourd’hui à celui de la revue Triages.


André Velter

Poète, essayiste, homme de radio né le 1er février 1945 à Signy-l’Abbaye dans les Ardennes. Il partage son activité entre l’écriture, les voyages au long cours (Afghanistan, Inde, Népal, Tibet, Mongolie, Chine, Extrême-Orient) et la mise en résonance des poésies du monde entier. Il dirige la collection Poésie/Gallimard depuis 1998. Vouée au souffle, à la révolte, à l’amour sauvage, à la jubilation physique et mentale, son œuvre poétique est résolument attaché à la « voix haute », et donne lieu à de nombreux récitals avec comédiens, chanteurs et musiciens. Il a récemment publié chez Gallimard Jusqu’au bout de la route, Loin de nos bases et Le jeu du monde.