Périphérie #13

Hommage à Juan Gelman

Mardi 31 mai 2016 / 20 h

Charles Gonzalès
Bertrand Marcos
Dominique Pinon
Jean Portante
César Stroscio

Après les années de la dictature argentine, Juan Gelman a décidé de partir vivre au Mexique avec son épouse.
Soirée d’hommage au poète disparu en 2014. Avec Bertrand Marcos, Charles Gonzalès, Jean Portante, Dominique Pinon. Musique : César Stroscio (bandonéon)
Organisée avec la Maison de la Poésie et les éditions Caractères

Maison de la Poésie
157 rue Saint-Martin
75003 Paris
M° Rambuteau (11) / RER Les Halles
Entrée libre

Réservation conseillée au 01 44 54 53 00 / reservation@maisondelapoesieparis.com

Biographies

Juan Gelman

Né à Buenos Aires en 1930, Juan Gelman est l’un des plus grands poètes latino-américain du 20ème siècle. Dès la fin des années 50, surgit de sa plume une langue nouvelle, unique, et nécessaire. Il a reçu les plus hautes distinctions des Lettres hispano-américaines et espagnoles, et notamment le « Nobel » hispanique, le prix Cervantès, en 2007.

Ce qui fait crier les poèmes de Juan Gelman, c’est la douceur. Une douceur glissée entre les lignes du fracas du monde. Des mots contre la cruauté. Des mots doux. Ou, comme le dit Julio Cortázar : « Peut-être le plus admirable de la poésie de Gelman est-il cette presque inconcevable tendresse là où serait beaucoup plus justifié le paroxysme du refus et de la dénonciation.
Jean Portante


Charles Gonzalès

Formé au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, dans les classes de Pierre Debauche et d’Antoine Vitez. Il a joué avec de très nombreux metteurs en scène, dont Jorge Lavelli, Roger Planchon, Jean-Louis Barrault, Gérard Gélas, Jean-Louis Martinelli, Iannis Iordanidis, Catherine Lemyre, Hans Peter Cloos, Pedro Soler. Acteur pour la télévision et le cinéma, il a travaillé avec Didier Albert, Pierre Colomer, Finna Torres, Jacques Rozier. Il a lui-même mis en scène des textes de Camus, Lorca, Tchékhov, Caldéron, Sarah Kane.


Bertrand Marcos

Une enfance et une adolescence ponctuée par le tennis de haut niveau l’amène à beaucoup voyager dès le plus jeune âge. Parmi ses séjours à l’étranger les plus significatifs, on peut citer l’Argentine, où il vit entre seize et dix huit ans, suivie des États-Unis, où il étudie six mois à l’Université de Stony Brook dans l’État de New York. Initialement prévu pour une durée de quatre ans, il écourte ce dernier séjour pour revenir à Paris effectuer des études de Cinéma à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Il commence à mettre en œuvre son désir d’écriture et de mise en scène derrière la caméra à l’occasion de courts métrages d’études. Il écrit ensuite ce qui sera son premier court métrage professionnel, Délibération, sélectionné dans plusieurs festivals. En parallèle d’un Master de Cinéma à la Sorbonne et de ses cours d’Art dramatique au conservatoire du 8ème arrondissement de Paris, il met en scène sa première pièce de théâtre, La mort de Marguerite Duras, un monologue du célèbre acteur, dramaturge et psychiatre argentin Eduardo Pavlovsky, avec Jean-Paul Sermadiras, et la voix d’Anouk Grinberg, au théâtre de la Manufacture des Abbesses, au Lucernaire, au Festival d’Avignon et au théâtre de Belleville. Fort de son envie de continuer à travailler sur le théâtre latino-américain, il dirige ensuite un cycle de lectures publiques à la Maison de l’Amérique latine au cours de la saison 2013-2014 et 2014-2015. Lectures pour lesquelles il travaille avec des comédiens comme Edith Scob, Dominique Pinon, Jean-Claude Dreyfus et Denis Lavant. Certaines donnent naissance à de futurs projets de mise en scène. Puis il rencontre le comédien Charles Gonzales, qu’il met en scène dans une autre pièce d’Eduardo Pavlovsky, Potestad, avec la comédienne Raphaelle Gitlis, au théâtre de Belleville, en décembre 2015.



Dominique Pinon

Après avoir effectué des études de Lettres à Poitiers, Dominique Pinon s’installe à Paris et s’inscrit au Cours Simon. Il débute au cinéma dans les années 80. En 1983, il est nommé au César du meilleur espoir masculin pour Le Retour de Martin Guerre de Daniel Vigne. Sa carrière prend un autre tournant en 1990, lorsqu’il rencontre Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro qui le choisissent pour interpréter le personnage principal de Delicatessen. Une grande collaboration naît alors avec Jean-Pierre Jeunet, qui lui offrira un rôle dans tous ses films (Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, Un long dimanche de fiançailles, Mic Mac à tire-larigot) Durant cette période, il devient un acteur de premier plan au théâtre, où il joue notamment et à plusieurs reprises sous la direction de Gildas Bourdet, Jorge Lavelli et Valère Novarina. En 2004, il remporte le Molière du meilleur acteur pour la pièce L’hiver sous a table, mise en scène par Zabou Breitman, au Théâtre de l’Atelier. En 2006, Claude Lelouch lui confie le personnage principal de son film Roman de gare. On le retrouve récemment au théâtre dans Le Roi Lear de William Shakespeare mis en scène par Laurent Fréchuret au Centre Dramatique National de Sartrouville, Fin de partie de Samuel Beckett mis en scène par Charles Berling au Théâtre de l’Atelier, On purge bébé de Georges Feydeau mis en scène par Gildas Bourdet au Théâtre du Palais Royal, Pour Louis de Funes de Valère Novarina mis en scène par Renaud Cojo au Théâtre National de l’Odéon, l’Ouest solitaire de Martin Mc Donagh mis en scène par Ladislas Chollat au Théâtre de Marigny, Inconnu à cette adresse de Kressmann Taylor, lecture dirigée par Delphine de Malherbe au Théâtre Antoine et La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, mis en scène par Didier Long à la Comédie des Champs-Elysées.



Jean Portante

Jean Portante est né en 1950 à Differdange (Luxembourg), de parents italiens. Il vit à Paris. Son œuvre, riche d’une quarantaine de livres – poésie, romans, essais, pièces de théâtre – est largement traduite. En France, il est membre de l’Académie Mallarmé. En 2003, il a reçu le Grand Prix d’automne de la Société des Gens de Lettres, pour l’ensemble de son œuvre, ainsi que le Prix Mallarmé pour son livre L’étrange langue. Bien d’autres prix littéraires lui ont été attribués, tant en France qu’ailleurs. En 2011, il a été couronné du Prix national au Luxembourg, pour l’ensemble de son œuvre. Depuis 25 ans, Jean Portante poursuit un travail de traduction, apportant au domaine francophone d’importantes voix poétiques venues d’ailleurs, celles de Juan Gelman, Jerome Rothenberg, Gonzalo Rojas, Jorge Boccanera, Ulrike Draesner, et bien d’autres. Jean Portante codirige les revues Transkrit au Luxembourg et Inuits dans la jungle en France. Il est le directeur des collections Cahiers latins des éditions Caractères et Les Passeurs d’Inuits au Castor Astral. Ses livres sont publiés essentiellement chez PHI (Luxembourg) et au Castor Astral (France), mais également en Belgique, en Suisse, au Québec ainsi que, en traduction, dans une bonne douzaine d’autres pays. Depuis 2006, il est membre de l’Académie Mallarmé. En février 2014 a paru au Luxembourg, chez PHI, une anthologie réunissant l’essentiel de son œuvre poétique : Le travail de la baleine. En automne 2015 les éditions PHI on publié son cinquième roman L’architecture des temps instables.


César Stroscio

Né en 1943 en Argentine, il a commencé très jeune l’étude du bandonéon à Buenos-Aires. A l’âge de 14 ans, il joue dans des orchestres populaires de tango. Avec Juan Cedrón et Miguel Praino, ils fondent en 1964 un Trio, et dans le même temps, ils ouvrent à Buenos-Aires le café-concert Gotán, qui programme poètes et musiciens d’avant-garde. Le trio, devenu Cuarteto Cedrón, fera une carrière nationale puis internationale à partir de 1970. Après son départ du Cuarteto, en 1988, il fonde avec le guitariste Pino Enriquez, le Trio Esquina (4 CD, le dernier en date, Esquinero, à paraitre en 2016). Toute son activité musicale a été liée à la poésie : celle de Juan Gelman, de Raul Gonzalez Tuñon, de Pablo Neruda, d’Odysseus Elytis. Il a accompagné de nombreux chanteurs liés à la poésie (en premier lieu Paco Ibañez, Jacques Bertin, Angélique Ionatos). Il a enregistré le CD Ruiseñores de nuevo avec Juan Gelman en compagnie duquel il a fait de nombreux récitals, puis en 2016 De Ida sin vuelta avec le poète Alberto Szpunberg.